Des dizaines de personnes courent de droite à gauche, se croisent et se répartissent sur les côtés, communiquent par des messages courts énigmatiques, appuient sur des leviers, tirent sur des cordes, disparaissent, poussent un chariot comme sur une commande invisible, se rassemblent et se séparent à nouveau – la véritable magie de la machine de théâtre se déroule en secret. En 2009, Philippe Quesne a été invité à Theaterformen avec L’Effet de Serge et La Mélancolie des Dragons. De la rencontre amicale avec les départements techniques du Schauspiel Hannover est née l’idée de développer une pièce pour la technologie et de mettre au centre des processus autrement invisibles. Ainsi, l’histoire est racontée par un groupe de personnes qui passent leur vie sur scène. Chaque jour, ils démontent et démontent des images, des pièces, voire des mondes. Leur travail quotidien oscille entre des processus techniques tangibles et des illusions parfaites. Philippe Quesne les observe. Respectueux et avec beaucoup d’humour, il imagine un voyage contemplatif qui commence par l’attente de l’engagement et mène à des transformations fantastiques.